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Pollution dans la région de Gabès : corrélation avec l’évolution des pneumonies communautaires aiguës - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.435 
S. Abdenneji , S. Majdoub Fehri, H. Kwass
 Faculté de Sfax, faculté de médecine de Sfax, service de pneumologie, hôpital universitaire de Gabès, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pollution atmosphérique est associée aux exacerbations des maladies respiratoires chroniques, mais peu d’études se sont intéressées à étudier sa relation avec les pneumonies communautaires aiguës (PAC).

Méthodes

On a mené une étude rétrospective, descriptive et analytique au service de pneumologie du centre hospitalo-universitaire de Gabès, entre janvier 2022 et octobre 2022, intéressant les patients hospitalisés pour une PAC. La sévérité de PAC était évaluée par les deux scores validés : le CRB65 et le PSI. Les concentrations en polluants atmosphériques (PM10, SO2, O3) étaient fournies par l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE).

Résultats

Durant la période de l’étude, 48 patients étaient inclus. L’âge moyen était de 63,79±21,2 ans [18–92 ans]. La sex-ratio était de 0,92 : 25 femmes (52 %) contre 23 hommes (48 %). Dix-sept patients étaient tabagiques dont 7 était sevrés (41 %), 6 patients consommaient la Neffa et 3 patients étaient éthyliques. Quarante cas avaient au moins un antécédent (88 %). Les antécédents les plus fréquemment rapportés étaient l’hypertension artérielle (HTA) et le diabète (35,8 %). À l’admission le score de CRB65 était à 0 chez 25 % des patients, de 1–2 chez 64,6 % des patients et entre 3 à 4 chez 10,4 % des patients. L’évaluation par le score de PSI était : classes I et II chez 37,5 % des cas, classe III chez 18,75 % des cas, classe IV chez 37,5 % des cas et classe V chez 6,25 % des cas. Le délai d’hospitalisation moyenne était de 6,08 jours [1–30 jours]. Les complications dans les 48h étaient : une décompensation d’une pathologie sous-jacente dans 40 % des cas, et l’apparition d’un sepsis dans 2 % des cas. Durant la période d’étude le taux de PM10 moyen était de 0,0544±0,06mg/[0 à 0,98mg/m3]. La valeur moyenne de l’O3 était de 28,88±0, 4 PPB [0,85–99 PPB]. Le taux moyen de SO2 était de 0,109±0,08 PPM [0,0004 à 0,69 PPM]. On a rapporté une association significative seulement entre le taux de SO2 et le score de sévérité PSI (p=0,019). On n’a pas trouvé une relation significative entre le score de CRB65 les polluants atmosphériques étudiés. On n’a pas rapporté d’association entre les taux des polluants et la durée de l’hospitalisation. Une relation statistiquement significative était corrélée entre le taux de PM10, l’amélioration et l’aggravation clinique à court terme (au bout de 48h de l’hospitalisation), avec respectivement p=0,029 et p=0,023.

Conclusion

La pollution atmosphérique est permanente dans les régions industrielles, et a un impact direct sur la santé respiratoire. Notre étude a signalé la relation entre l’exposition aux SO2et PM10 et la sévérité et l’évolution des PACs à court terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 211-212 - janvier 2024 Retour au numéro
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